Les produits ménagers désinfectants et la réglementation REACH : un nivellement écologique par le bas ?

Les produits ménagers désinfectants et la réglementation REACH : un nivellement écologique par le bas ?

Les produits d'entretien désinfectants ont une fonction précise : tuer les microbes, virus et bactéries, là où on les applique. Concrètement, ils détruisent les micro-organismes. On peut donc facilement imaginer que ce sont des produits ménagers qui peuvent être toxiques ou avec des compositions douteuses ou que si on s'y expose un peu trop, ça peut devenir dangereux pour l'utilisateur et mauvais pour l'environnement. 

De ce fait, la commercialisation des produits ménagers biocides (virucide, bactéricide, fongicide) est très fortement réglementé, a priori pour protéger le consommateur. 

En réalité, le fait d'obtenir une autorisation de mise sur le marché pour un produit d'entretien désinfectant, c'est surtout beaucoup d'argent et de temps (donc de l'argent). Par exemple, nous avec Blue, on a dû dépenser autour de 200 000 euros (!!!). Alors évidemment, ça favorise les grands groupes plutôt que les petites startups innovantes et les produits existants/utilisés depuis longtemps plutôt que les solutions innovantes. 

MAIS ce n'est pas tout ! 

La réglementation sur les produits biocides (et donc sur les produits d'entretien désinfectants) est très claire sur un point : on n'a pas le droit de communiquer sur un quelconque caractère "écologique" ou "nontoxique" des produits biocides. 

Alors, nous chez Blue, on est d'accord sur le principe : c'est un produit biocide, ce qui signifie que ça tue la vie et les micro-organismes (microbes, virus, bactéries) : c'est d'ailleurs à ça que ça sert. Ça serait donc paradoxal de dire que c'est écologique, non-toxique (ça l'est pour les microbes), ou biodégradable...

Mais dans la réalité, ça a un impact très concret de nivellement écologique par le bas pour les produits d'entretien désinfectants, alors qu'il y a plein d'axes de différenciation possibles :

  • en terme d'écologie : zéro-déchets ou pas ? transport d'eau ou pas ? rejets de produits biocides dans la nature ? perturbation des cours d'eau ou pas ?
  • santé de l'utilisateur : le produit a-t-il des pictogrammes de danger ou pas ? comporte-t-il des allergènes ou des perturbateurs endocriniens ? est-il corrosif pour la peau ? peut-il causer des migraines lorsqu'on y est exposé quotidiennement ? 

En gros la réglementation met au même niveau un produit ménager

  • biocide
  • corrosif
  • bourré d'allergènes et de molécules cancérigènes (composé par exemple d'eau de Javel, produit désinfectant super corrosif ou d'ammoniums quaternaires),
  • emballé dans du plastique à usage unique
  • dilué dans de l'eau qu'on transporte à travers le monde

et Blue, un produit d'entretien désinfecte et nettoie au moins aussi bien, sans allergène, sans perturbateur endocrinien, non corrosive et que les utilisateurs apprécient parce qu'il fait "disparaitre les migraines" (je cite), tout ça en étant un produit d'entretien zéro-déchet et sans transport d'eau.

Bref, il y a probablement une réforme à mener, ça tombe bien, c'est prévu !