Les huiles essentielles, faux amies du ménage éco-responsable ?

Les huiles essentielles, faux amies du ménage éco-responsable ?

On nous demande souvent s'il est possible de mélanger les huiles essentielles avec Blue pour "que ça sente bon". 

La réponse est non : Blue est un produit d'entretien désinfectant et donc son agent désinfectant viendrait attaquer les composants organiques des huiles essentielles. Au bout du compte, Blue ne serait plus efficace et l'effet parfumant des huiles essentielles aura disparu. 

Toutefois, ce questionnement régulier nous pousse à rappeler deux trois points clés sur les huiles essentielles, sur lesquelles circulent quelques fausses idées. 

  • Impact écologique des huiles essentielles: 
    • Processus d'extraction : de nombreux procédés existent pour extraire l'huile essentielle (liquide concentré des aromes d'une plante) : l'extraction mécanique, l'entrainement à la vapeur d'eau, la distillation à sec. Des méthodes plus chimiques sont en train de se développer, qui ont l'intérêt de préserver certains aromes, mais posent la question de l'impact chimique (que fait-on des matières épuisées pleines de solvants toxiques ?). Sur cette phase, l'impact écologique est principalement en terme d'énergie et dépend donc de la source d'énergie utilisée
    • Emballage : les huiles essentielles sont par essence (hohoho) concentrées. On en achète donc des petits, tous petits flacons. Cela ne pose aucun problème si on les utilise longtemps, mais comme pour les autres emballages: sont-il recyclés, consignés, fabriqués en matières responsables ou simplement du consommable ?
    • Ressources utilisées : c'est là que le bât blesse le plus. Par exemple, il faut 4 tonnes de rosiers pour faire un litre. Si vous avez un rosier chez vous, vous imaginez la surface à couvrir... 
  • Effets sur l'organisme : les huiles essentielles sont utilisées à des vertus thérapeutiques, notamment dans l'aromathérapie. Nous ne souhaitons pas rentrer dans un débat, donc voici quelques arguments des uns et des autres :
    • les huiles essentielles ont plein de propriété intéressantes d'un point de vue olfactif, alimentaire et thérapeutique : antiseptique, anti-oxydant, bon pour le coeur, etc.
    • MAIS l'aromathérapie pose question en termes d'efficacité thérapeutique (c'est une médecine qui a été déconventionnée par la sécurité sociale et les détracteurs reprochent l'absence de preuve scientifique de son efficacité)
    • MAIS les huiles essentielles peuvent être très dangereux (notamment en cas d'ingestion) quand les concentrations ne sont pas respectées. L'ANSM déconseille par exemple de les utiliser plus de cinq jours sans prescription médicale
    • De façon générale, les huiles essentielles sont déconseillées pendant les trois premiers mois de grossesse, à éloigner des enfants, peuvent être allergènes

En résumé, comme pour d'autres ingrédients d'un ménage éco-responsable, il faut utiliser les huiles essentielles à bon escient, en étant conscient de leur impact environnemental (production, emballage et prélèvement de ressources naturelles). Trop concentrées, elles peuvent être mauvaises pour la santé et il faut limiter l'utilisation de certaines en présence d'enfants.

Si vous les utilisez pour leurs propriétés antiseptiques, gardez en tête qu'aucun huile essentielle n'a passé de norme biocide ( virucide :EN14476, bactéricide : EN1276, etc.) et donc qu'il n'y a aucune garantie d'efficacité. 

Finalement, on ne les mélange pas avec Blue, qui est un produit ménager désinfectant à l'efficacité certifiée dont la chimie a été calculée et mesurée pour que son utilisation soit sans danger dans un cadre professionnel comme domestique. Sans allergène, sans perturbateur endocrinien, sans pictogramme de danger ni déchets. 

Blue passe les normes suivantes (EN14476, EN1650, EN1276, EN13697, EN17122, EN13624, EN14561, EN14562, EN20743, EN13727).

Vous pouvez donc l'utiliser en complément d'huiles essentielles que vous utilisez pour parfumer : ce n'est pas la même chose de nettoyer, d'assainir et de parfumer.